1 – Des contraintes accrues
La culture de plantes en conteneurs impose davantage de contraintes qu’en pleine terre. En dehors du faible volume que les racines peuvent explorées, les plantes en pot sont aussi davantage soumises aux variations de température (gel ou excès de chaleur) et au vent et tributaires de l’exposition du balcon.
On peut distinguer trois types d’exposition :
- les façades ombragées par une orientation au nord ou la présence d’un bâtiment ou d’un arbre. Profitez de la fraîcheur des lieux pour installer des plantes de terre de bruyère ou qui apprécient l’ombre.
- le plein soleil induit par une orientation au sud ou une réverbération des murs d’en face. L’exposition prolongée au rayonnement entraîne des brûlures graves des feuillages fins. On peut y remédier en plaçant un claustra, un store ou en faisant pousser un écran de végétaux grimpants. La présence de végétaux couvre-sol permet aussi de conserver une certaine fraîcheur au pied des plantes, moins stressées par la sécheresse.
- la mi-ombre qui correspond à 4 à 6 h d’ensoleillement par jour. Cette exposition convient à la plupart des plantes.
Ces conditions difficiles ont cependant l’avantage de limiter les plantes en volume ce qui représente un atout non négligeable sur un balcon !
2 – Le bon choix des contenants
Plus le volume de terre est grand, plus la plante est autonome. Pour un arbuste, prévoyez un bac d’au moins 30 cm de côté.
Il est cependant important de vérifier auprès de l’architecte le poids maximal à ne pas dépasser sur un balcon et de s’assurer de l’étanchéité de la construction. Pour connaître vos possibilités, additionnez le poids du contenant et du terreau et multipliez par 3 pour prendre en compte le poids des végétaux et de l’eau d’arrosage. Les balcons en béton armé, suspendus sur le vide offrent généralement une résistance de 350 kg/m². Pour alléger le substrat, mélangez de la vermiculite, du polystyrène ou des billes d’argile au terreau.
- Les pots en terre cuite et les bacs en bois ont l’avantage de conserver une certaine fraîcheur au niveau des racines du fait de la porosité du matériau et de leur pouvoir isolant. Veillez à prendre des pots en terre non gélifs et du bois imputrescible (robinier, chataignier) ou traité.
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- Les pots en plastique ou en résine sont légers, peuvent comporter une réserve et sont étanches. Ils conservent ainsi davantage l’humidité mais résistent moins bien à la prise au vent et chauffent les racines. Leur durée de vie est bonne avec les rotomoulés et certains sont issus d’un plastique recyclé. Les non-percés peuvent servir de cache-pot.
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- Les matériaux composites qui imitent la pierre sont un bon compromis entre la terre cuite et le plastique, non gélifs et assez lourds.