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Eau : comment l’économiser au jardin ?

arrosage du jardin
arrosage du jardin
L’eau pure est une ressource qui devient rare suite aux pollutions, aux dérèglements climatiques à répétition, à une utilisation irraisonnée si bien que chacun se sent investi du devoir de la préserver. Le jardin, quoiqu’on en dise, représente un formidable moyen de la retenir, la purifier et en faire profiter l’entourage.

1 – Récupérer l’eau du ciel

Récupérer l’eau tombée sur les toits pour arroser le jardin est une manière de la recycler intelligemment. Au lieu de rejoindre les égouts via les usines d’épuration, elle participe à la croissance des plantes ou percole à travers les différentes couches du sol, se purifiant jusqu’à regonfler les nappes phréatiques. Ce geste rétablit le circuit de l’eau dévié par le bétonnage intempestif.

 

2 – Recycler les déchets au jardin

En termes de recyclage, on pense tout d’abord aux déchets mais l’eau se trouve intimement liée à ce cycle. Les déchets végétaux ou de cuisine ont tout intérêt à être compostés pour revenir à la terre sous forme de terreau fertilisant (humus) qui va l’assouplir mais aussi augmenter sa capacité à retenir l’eau. Les besoins des plantes en arrosage sont alors réduits. Le compostage peut aussi se faire directement sur le sol, sous forme de paillis. Ce dernier a l’avantage de piéger le maximum de gaz carbonique.

 

3 – Effectuer un arrosage intelligent

Installez un système d’arrosage économique en eau comme la micro-aspersion (ou goutte-à-goutte) qui permet d’économiser 30 à 50% de l’eau. 

N’oubliez pas de pailler le sol avec des feuillages ou déchets de tonte afin de l’optimiser. Sur sol nu, l’eau s’évapore en effet par capillarité, entraînant à terme une augmentation de sa salinité qui va même jusqu’à le rendre stérile. 

Arrosez le soir ou tôt le matin de façon à ce que la plante ait le temps se gorger d’eau  avant de transpirer sous l’effet de la chaleur.

 

4 – Créer un bassin

Retenir l’eau dans des bassins est une façon de créer un milieu de vie extraordinairement diversifié. Attention, l’eau de pluie présente un pH acide de 5 voire 4 ou 3 selon les couches atmosphériques polluées traversées. Sa composition varie aussi en fonction des surfaces d’écoulement, des lieux de stockage… Il est bon de vérifier certains paramètres comme la dureté de l’eau avant d’introduire des poissons. L’eau de ville est parfois préférable.

La moindre «  flaque  » attire quantité d’animaux venus pour s’abreuver ou se reproduire comme les batraciens. Mousses et fougères ne tardent pas à se l’approprier finissant par créer un terrain frais propice aux plantes de berge, aux multitude d’insectes que viennent gober les oiseaux… Le bassin crée un écosystème qui souvent se suffit à lui-même si l’eau est convenablement oxygénée. L’oxygénation de l’eau se fait naturellement si la mare est assez large et profonde. En revanche, un bassin de quelques mètres carrés va nécessiter un brassage de l’eau par un jet ou une cascade pour rester saine et éviter l’eutrophisation.