1 – Procurer de l’ombre
Les terrains accablés de chaleur dès le printemps, balayés par les vents desséchants chauds ou froids ont bien du mal à devenir des jardins agréables à vivre. L’idée est de créer des bandes boisées ou des haies avec des végétaux robustes de manière à créer des microclimats favorables aux végétaux plus fragiles. Espacez les arbres de quelques mètres de manière à étoffer la base de la haie avec des arbustes.
Les érables (Acer monspessulanum, cappadocicum, pseudoplatanus …), le févier d’Amérique (Gleditsia triacanthos var. inermis, ‘Sunburst), le frêne à fleurs (Fraxinus ornus), l’olivier de Bohême (Elaeagnus angustifolia, commutata ‘Zempin’) aux feuilles argentées, le sureau (Sambucus nigra), le chêne vert (Quercus ilex) constituent une base intéressante, résistant bien à la sécheresse mais aussi au froid.
En climat doux, ajoutez quelques belles espèces à fleurs comme l’arbre de Judée (Cercis siliquastrum), le savonnier (Koelreuteria paniculata), déployant de curieuses lanternes parcheminée ou encore l’arbre à perruque (Cotinus coggygria) aux inflorescences mousseuses. Mais aussi l’olivier, le pin parasol (Pinus pinea), le pin d’Alep (Pinus halepensis)…
2 – Des arbustes de choc
Complétez la haie vive par des arbustes de taille différente qui épaissiront la haie de manière à diminuer l’effet du vent. Lorsque les plants sont encore jeunes, doublez éventuellement la plantation d’un paravent (brande…) pour la protéger des vents desséchants et créer un léger ombrage, que vous ôterez par la suite.
L’Abelia qui présente une valeur sûre pour protéger rapidement les plantations plus fragiles et met en valeur leur floraison. Le grenadier (Punica granatum) forme un imposant arbuste de 2 à 4 m de haut avec un fin feuillage vernissé et des fleurs orange vif très décoratives de mai à août.
Les Pittosporum tobira et tenuifolium sont aussi d’excellents candidats à la sécheresse. L’avantage est qu’ils supportent aussi bien l’ombre que le soleil, aussi leur emploi dans une haie libre qui évolue ne pose pas de problème.
L’oranger du Mexique (Choysia ternata) convient mieux aux petits jardins avec son port en boule de 1,50 m. Ses fleurs blanches parfumées paraissent sur un feuillage vernissé vert clair en mars-avril puis en novembre-décembre.
Les cistes (Cistus) aux délicates fleurs de soie sont les candidats rêvés pour conquérir les terrains secs et pauvres. Ils redoutent avant tout l’excès d’eau au risque de dépérir. Les arroser uniquement la première année.
3 – Soignez la plantation
Plantez de préférence de jeunes sujets de manière à ce que la plante s’habitue au régime draconien très tôt. Pendant les 3 premières années, assurez un arrosage régulier dans la cuvette formée autour du tronc, copieux mais espacé pour forcer les racines à pousser en profondeur. N’oubliez pas le paillage, un élément primordial dans les régions au climat sec (graviers, paillettes de lin, copeaux…).